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La Région consacre 833 312 € pour accompagner de nouveaux projets de recherche

Avec 5,8 % de son budget dédié à la recherche et à l’innovation, les Pays de la Loire sont la première Région de France pour le soutien à la communauté scientifique. Dans le contexte de l’épidémie de Covid-19, la Région a attribué une enveloppe de 833 312 €, pour soutenir plusieurs programmes de recherche stratégiques.

Soutien des travaux de deux chercheurs lauréats de l’appel à projets Flash Covid-19

La Région des Pays de la Loire s’associe à l’Agence nationale pour la recherche (ANR) dans le cadre de l’appel Flash Covid-19, lancé le 6 mars en réponse à la crise sanitaire. Ce dispositif accéléré destiné à répondre aux besoins urgents de recherche liés au Covid-19 vise à mobiliser les communautés scientifiques. La Région des Pays de la Loire s’est engagée à financer les deux projets ligériens lauréats de cet appel à projets :

  • 198 558 € sont alloués pour le projet CoV2-E-TARGET, porté par l’INSERM de Nantes et mené par Michel De Waard, de l’Institut du Thorax. CoV2-E-TARGET propose d’étudier le criblage d’inhibiteurs de la protéine E du SARS CoV-2 (coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère) à partir de l’analyse d’une collection de venins.
  • 199 854 € pour le projet COVARDS, porté par le CHU de Nantes et mené par Antoine Roquilly, anesthésiste-réanimateur en médecine intensive, bénéficiaire par ailleurs du dispositif régional Étoiles montantes et récemment lauréat d’un projet européen H2020. COVARDS porte sur l’analyse des causes de détresse respiratoire aiguë chez les patients infectés par COVID-19.

Soutien au projet d’implantation d’un centre épidémiologique

La Région accompagne le projet TEC-TOP*, qui a pour ambition de créer un centre de référence national et international en épidémiologie translationnelle dans les domaines de la santé au travail, de la toxicologie, et pour favoriser l’anticipation et la réponse rapide aux crises sanitaires. Le projet, déposé par Alexis d’Escatha de l’Université d’Angers, repose sur une équipe ligérienne d’excellence, celle de l’INSERM d’Epidémiologie en santé au travail et ergonomie, en lien avec le seul centre anti-poison et de toxicovigilance du Grand Ouest du CHU d’Angers. Il vise à associer recherche épidémiologique, anticipation et préparation de réponse rapide aux crises sanitaires et aux accidents industriels. Ce projet TEC-TOP a pour objectif de réunir, dans un même centre, patients, citoyens, praticiens et décideurs, ainsi que chercheurs, experts et enseignants. La Région des Pays de la Loire soutient ce projet à hauteur de 134 900 € sur trois ans.

* Translational Epidemiological Center for Toxicology, Occupational health, and Preparedness

Soutien au projet de recherche HYCOVID

Porté par le CHU d’Angers, l’étude Hycovid a pour ambition de répondre avec neutralité à la question de l’efficacité de l’hydroxychloroquine chez les patients atteints de Covid-19 à haut risque d’aggravation. La Région des Pays de la Loire a rapidement souhaité co-financer cette étude pour permettre d’avancer dans la recherche au profit de tout le territoire national.
Ce projet est porté par le CHU d’Angers, en collaboration avec 36 centres hospitaliers français, dont le CHU de Nantes et les CH de Laval, la Roche-sur-Yon, Le Mans et Saint-Nazaire, est suspendu depuis le 27 mai, à la suite de l’interdiction de l’utilisation de l’hydroxychloroquine par le Ministère de la santé. La Région maintient cependant son soutien financier qu’elle adaptera en fonction de la volumétrie des études cliniques engagées par l’équipe du CHU d’Angers.

Des reports de fin de programme pour ne pas pénaliser les acteurs de la recherche

« La communauté scientifique ligérienne s’est fortement mobilisée dans la lutte contre le Covid-19, mais elle en subit également de plein fouet les conséquences. Aussi, la Région a recensé auprès des établissements, les travaux inévitablement impactés par la crise sanitaire, et tout particulièrement les doctorats en préparation, pour adapter son soutien. »

Stéphanie Houël

conseillère régionale déléguée à l’enseignement supérieur et à la recherche

Enfin, le calendrier des appels à projets régionaux a été adapté pour permettre à la communauté scientifique d’y répondre dans de bonnes conditions.